ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

Le Congrès péruvien a approuvé, le 6 décembre, la destitution du président Pedro Castillo pour « incapacité morale », alors que le chef de l'État avait auparavant décrété la dissolution du Parlement dans le contexte de la crise politique que traverse le pays. La vice-présidente de la République, Dina Boluarte, a pris la tête de l'exécutif, selon une dépêche de rt.
C'est un événement qui résume les agissements de l'opposition péruvienne, majoritaire au Congrès, qui a empêché Pedro Castillo, que le peuple a élu comme président il y a 16 mois, de gouverner.
L'enseignant rural et dirigeant syndical n'a rien pu faire ou presque face à un appareil du Congrès dont les principaux acteurs, loin de promouvoir des lois visant à améliorer la situation économique et sociale que traverse le Pérou, ont concentré tous leurs efforts à faire obstacle aux fonctions du désormais ancien président.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et certainement la plus attendue par l'opposition, est venue de la décision de Pedro Castillo, le 6 au matin, de dissoudre le Congrès, quelques heures seulement avant que la troisième demande de destitution ne soit débattue au Congrès, ce qui aurait pu, en cas d'approbation, mettre fin au mandat du sixième président péruvien à être démis de ses fonctions au cours des six dernières années.
« Le Congrès a détruit l'état de droit et la démocratie. Il a rompu l'équilibre des pouvoirs pour établir une dictature du Congrès avec le soutien de sa Cour constitutionnelle », a déclaré le président déchu. •