ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN

Ce serait trop demander aux fondamentalistes qui ont pris d'assaut les sièges du Parlement, de la Présidence et de la Cour suprême à Brasilia, et à Jair Bolsonaro, qui a inspiré ces actes, que de réaliser qu'ils ont détruit, à coups de bâtons et de pierres, des œuvres du patrimoine historique du pays.
Les semeurs de haine et de violence, comparables seulement aux partisans du fascisme où qu'ils se trouvent, ont attaqué et détruit une partie des œuvres de ce grand parmi les grands, Oscar Niemeyer, le concepteur de certains des bâtiments futuristes investis et saccagés.
Bolsonaro et ses acolytes savaient-ils que ce qu'ils détruisaient avait été créé par le même Brésilien auteur de l’actuel siège de l'onu à New York, ou des principaux bâtiments de la ville de Brasilia elle-même, où les émeutiers ont installé leurs camps en attendant l'ordre de se lancer contre la propre culture de leur pays ?
Au Palais du Planalto, abritant les bureaux présidentiels, le principal tableau exposé, intitulé As mulatas, d'un autre grand artiste culturel brésilien, Emiliano Augusto Cavalcanti de Albuquerque e Melo, plus connu sous le nom de Di Cavalcanti, peintre, illustrateur, caricaturiste et muraliste brésilien, a été retrouvé percé à six endroits, par les hordes fascistes.
De même, dans le Congrès, bâtiment emblématique composé de deux hautes tours élevées sur deux demi-sphères inversées, le vitrail Araguaia de l'artiste franco-brésilienne Marianne Peretti, vitrailliste et seule femme à avoir travaillé avec Niemeyer à la construction de Brasilia, a été endommagé.
Ces circonstances pourraient être aggravantes lorsque ceux qui ont attaqué et détruit une partie des bâtiments où le pouvoir est basé au Brésil seront accusés d'avoir participé à une action anti-culturelle, dans le pire style du nazisme allemand, dans de nombreuses capitales culturelles européennes et mondiales.