
Marquées par des siècles d'exploitation par les centres traditionnels du pouvoir économique mondial, considérées comme un « gisement » de richesses naturelles à piller, traitées politiquement comme une arrière-cour, bref, dédaignées, l'Amérique latine et les Caraïbes sont aujourd'hui une terre qui s’est émancipée de cette pensée coloniale ankylosée.
« Nous sommes des pays indépendants et souverains, avec une vision commune de l'avenir » et pour défendre cette position, « nous avons construit la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), comme une voix unifiée et représentative de notre unité dans la diversité ».
C'est ce qu'a fermement affirmé le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, lors de la séance plénière qui s'est tenue le dernier jour du 3e Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la CELAC et de l'Union européenne, qui s'est achevé à Bruxelles, en Belgique.

Le président a rappelé que la région ne peut plus être considérée comme une arrière-cour des États-Unis, ni accepter la relation historique à travers laquelle « le pillage colonial et la déprédation capitaliste ont transformé l'Europe en créancière et l'Amérique latine et les Caraïbes en débitrices ».
« Nous vivons aujourd'hui de profonds changements au niveau mondial, de grands risques et de de grands défis, mais aussi d’opportunités », a-t-il déclaré, tout en se disant optimiste quant à la possibilité, entre les deux blocs, de « construire de meilleures relations : plus justes, plus équilibrées, plus solidaires et plus coopératives, afin d'améliorer la vie de nos peuples ».
COOPÉRER EST LA VOCATION DE CUBA
Le 18 juillet, dans le cadre du Sommet, le président cubain a également eu des échanges bilatéraux de haut niveau.
Selon son compte Twitter, il s'est entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz, à qui, a-t-il dit, « nous avons confirmé notre volonté d'approfondir le dialogue politique, ainsi que notre intérêt pour le renforcement et l'élargissement des liens économiques, commerciaux et de coopération dans des secteurs d'intérêt commun ».

Diaz-Canel a également rendu compte de la réunion avec Volker Türk, le haut-commissaire des Nations unies pour les Droits humains. Lors de cette réunion, il a déclaré qu'il ratifiait la volonté de continuer à renforcer les liens de coopération avec le Bureau des Droits humains des Nations Unies et ses mécanismes, toujours sur la base d'un dialogue respectueux et constructif.
Le chef de l'État a également eu l'occasion de s'entretenir avec Alicia Barcena, Secrétaire aux Relations extérieures du Mexique, une réunion qu'il a qualifiée d'agréable et au cours de laquelle, a-t-il dit : « nous avons ratifié notre intérêt et notre soutien en vue de promouvoir un programme de travail bilatéral et régional, qui contribue à renforcer la coopération et la concertation au bénéfice de nos peuples et de ceux de la région ».