
Un front où ses « troupes » ne sont pas visibles, mais sont utilisées pour faire la guerre, déstabiliser des gouvernements, voire ligoter des alliés, telle est l'une des constantes essentielles des États-Unis, tant dans le conflit ukrainien que dans la géopolitique européenne.
Il s'agit de la guerre médiatique, de l'utilisation de ce que l'on appelle les « Fake News » (informations fallacieuses), une composante qui ne cache pas l'intention réelle d'assujettir des pays, de produire et de vendre pour des millions de dollars d'armes de toutes sortes, provenant bien sûr du complexe militaire étasunien, et qui, comme une drogue, imprègne les gouvernements qui se mettent à son service, même si ce sont leurs propres peuples qui sont les plus touchés par ces conflits.
La réalité va au-delà du char ou de la pièce d'artillerie fournis à l'Ukraine pour attaquer la Russie, même si les victimes sont généralement des civils ukrainiens et russes de souche, ainsi que des villes et des villages dévastés.
Les États-Unis, dans leur plan macabre visant à détruire la Russie pour ensuite faire la guerre à la Chine, ont également pris en compte la question nucléaire.
Tout d'abord, ils ont fait voler en éclats les accords de sûreté et de sécurité nucléaires qui existaient depuis des années entre les deux puissances.
Ensuite, ils ont contraint les autorités de Moscou à modifier le programme nucléaire bilatéral, en garantissant - du moins sur le papier - un équilibre dans le nombre d'ogives, avec un contrôle du respect de ces accords.
Plus tard, au milieu du conflit russo-ukrainien, l'administration de Washington et sa marionnette de guerre, l'OTAN, dans ce qui est considéré comme un usage irresponsable de la guerre, ont encouragé et permis aux autorités ukrainiennes de mettre leur propre pays en danger total avec la poursuite des actions contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’’Europe.
Dans le même temps, les armes de toutes sortes arrivant à Kiev en provenance des États-Unis et de l'Europe elle-même encouragent l'intensification des actions militaires ou « contre-offensives », comme ils les appellent, tout en rapprochant le matériel militaire et de guerre de la frontière avec la Russie, mais aussi avec le Belarus.
La Russie étant menacée de manière provocante, et le Belarus voisin, inclus dans le « paquet », les présidents des deux pays, Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko, ont été contraints de revoir la stratégie visant à garantir la sécurité nationale des deux États.
C'est alors que la question nucléaire est apparue à l'ordre du jour des pourparlers et qu'une décision réfléchie, audacieuse et responsable des deux dirigeants a lancé un avertissement nécessaire à l'OTAN et à Washington, avec l'installation et le stockage sur le sol bélarussien d'armes nucléaires tactiques.
Face aux réactions négatives de l'Occident, le président Poutine a exclu que cette décision viole les accords de non-prolifération nucléaire et l'a comparée à l'installation d'armes nucléaires étasuniennes en Europe, ont rapporté les médias d'État russes.
« Les peuples de Russie et du Belarus (...) sont presque les mêmes, d'un point de vue ethnique, historique et spirituel. C'est pourquoi je suis très heureux que le Belarus et nous soyons si proches », a-t-il déclaré.
La semaine dernière, le chef du deuxième département de la Communauté des États indépendants (CEI), Alexéï Polishchouk, a déclaré qu' « il ne sera possible de parler d'un hypothétique retrait des armes nucléaires tactiques russes du territoire bélarussien qu'une fois que les États-Unis et l'OTAN auront renoncé à leur stratégie destructrice et retiré les armes nucléaires étasuniennes d'Europe », a rapporté Sputnik.
Le président Poutine a rappelé que les États-Unis stationnent depuis des années des armes nucléaires dans plusieurs pays européens membres de l'OTAN, dont l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas et la Turquie.
S'exprimant devant les membres permanents du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a averti l'Occident que « le déclenchement d'une agression contre le Belarus signifierait une agression contre la Russie, à laquelle Moscou répondrait par tous les moyens disponibles ».