Luanda, Angola. – Lors d’une rencontre avec une représentation de coopérants cubains dans ce pays, le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a ratifié « la conviction que Cuba continuera à soutenir le gouvernement et le peuple angolais tant que le gouvernement et le peuple angolais en auront besoin », et que « Cuba respectera ce principe »
Ce fut la première activité du président en Angola, où il est arrivé dans l’après-midi du 20 août (heure locale) pour une visite officielle de deux jours, à l’invitation du président Joao Laurenco, une délégation conduite également par Bruno Rodriguez Parrilla, membre du Bureau politique et ministre des Relations extérieures.
Après avoir réaffirmé la position de principe de Cuba, fondée sur la solidarité et l’humanisme de la Révolution, Diaz-Canel a souligné que les coopérants cubains respectent cette idée visionnaire promue par Fidel, lorsqu’il affirmait que l’avenir de l’Angola devait passer, après l’indépendance, par tout un processus de redressement et de développement.
« Nous voulons vous exprimer nos remerciements et notre reconnaissance de tout cœur, parce que vous avez été fidèles à cet héritage de Cuba et de Fidel », a déclaré le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste.
2056 coopérants, 1058 hommes et 998 femmes, prêtent leur service en Angola : 1171 spécialistes et techniciens dans le secteur de la santé ; 582 dans l’éducation ; 212 dans les entreprises et 91 dans d’autres secteurs.
Au cours de l’échange, il a été question de travail, de dévouement, d’apprentissage. La docteure Regla Angulo, qui travaille au ministère angolais de la Santé, a déclaré que dans cette rencontre se trouvait une représentation des coopérants à Luanda, parce que ce pays est très grand et qu’il était très difficile pour eux d’arriver d’autres régions, d’autant que ce dimanche soir beaucoup de coopérants travaillaient, comme ceux de la santé, dont beaucoup en ce moment effectuaient leurs gardes médicales dans les centres hospitaliers et les communautés, nombre d’entre eux dans des lieux reculés, a déclaré la spécialiste.
Elle a précisé que la coopération dans le domaine médical en Angola durait depuis 47 ans. Médecins, diplômés et techniciens – 947 médecins, dont plus de 159 spécialistes hautement qualifiés – sont actuellement déployés dans les 18 provinces du pays, aux trois niveaux de soins : primaire, secondaire et tertiaire.
Elle a ajouté que la stratégie du gouvernement angolais pour le secteur de la santé avait pour priorité de former son propre personnel, une politique dans laquelle la participation de Cuba est essentielle.
Et d’expliquer qu’aujourd’hui plus de 3000 médecins résidents (ou internes) sont formés dans 37 spécialités dans 17 des 18 provinces, et environ 600 professionnels cubains collaborent à ce programme, qui combinent travail d’assistance et enseignement.
Le jeune docteur Leonel Toledo, spécialiste de premier degré en médecine générale intégrale (MGI), a parlé de son expérience dans ce programme, qui comprend, dans son cas, la formation de deux internes dans un nouveau programme destiné à la formation dans la spécialité de médecine générale familiale.
L'ingénieur en construction Wilfredo L. Ferrer a parlé de son expérience et de celle de ses collègues dans le développement d'infrastructures hydrauliques dans des villes angolaises où l'eau est rare et les sécheresses récurrentes. Les travaux ne s'arrêtent pas et bénéficient déjà à des milliers de personnes.
La coopération cubaine en Angola, a-t-il dit « ne se limite pas à des contrats économiques, il ne faut pas la réduire à cela ; notre coopération est synonyme de solidarité, de fraternité, comme elle l'a été pendant la guerre et maintenant dans la paix », a-t-il souligné, tout en insistant sur le caractère humaniste d'une coopération qui, a-t-il dit, « nous a permis d'atteindre la population angolaise, mais surtout les plus démunis, les plus vulnérables ».
Le Dr Alejandro Naranjo a parlé d'une expérience à laquelle non seulement les Cubains apportent leur contribution, mais aussi dans laquelle ils reçoivent, comme dans son cas, ce qui lui a permis de connaître des maladies rares ou déjà éliminées à Cuba, mais que les médecins angolais, parce qu'ils y sont confrontés tous les jours, connaissent et maîtrisent les traitements qu’ils appliquent avec succès, ce qui constitue une grande expérience d'apprentissage pour les médecins cubains, a-t-il dit.
ICI NOUS CÉLÉBRONS LA VOCATION HUMANISTE DE LA RÉVOLUTION
Avec les expériences et l'engagement que vous avez exprimés, a déclaré le président cubain aux coopérants de Luanda, « c’est la vocation humaniste de la Révolution qui est mise en lumière, notre concept de solidarité, notre conviction de solidarité ».
Diaz-Canel, qui est accompagné de son épouse, Lis Cuesta Peraza, est à la tête d'une délégation qui comprend, outre Bruno Rodriguez Parrilla, ministre des Relations extérieures, José Angel Portal Miranda, ministre de la Santé publique, Ana Teresita Gonzalez, première vice-ministre du Commerce extérieur, et Anayansi Rodriguez Camejo, vice-ministre du Minrex, entre autres dirigeants.
Le chef de l'État a expliqué aux coopérants que ce voyage en Angola était une visite souhaitée, qui avait déjà été planifiée en 2020, mais qui n'avait pas pu avoir lieu en raison de la pandémie de COVID-19.
Il a informé qu'à cette occasion, il effectuera une visite en Angola, en Afrique du Sud, pour assister au Sommet des Brics, en tant que président pro tempore du groupe 77 plus la Chine, puis au Mozambique et en Namibie.
Il a souligné que le programme en Angola était très intense jusqu'à mardi, mais pour lui et pour la délégation qui l'accompagne, « il était indispensable, essentiel, d'avoir une réunion avec une représentation de coopérants cubains ici ».
Plus loin, il a ajouté que cette réunion avait été très utile : « commencer la tournée africaine avec cette énergie que vous transmettez, avec tout ce que vous exprimez, avec tout cet engagement », a-t-il affirmé.
Au cours de la rencontre, Diaz-Canel a eu des échanches avec les coopérants, dont beaucoup sont éloignés de Cuba et de leurs familles depuis de nombreux mois déjà, sur la réalité et la vie quotidienne de ses compatriotes sur l'Île, où la résistance prend forme jour après jour, avec créativité et confiance, malgré l'intensification d'un blocus dont il s'est dit certain qu'il sera vaincu, même si le gouvernement des États-Unis ne le levait pas.
