ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Photo: Estudios Revolución

NEW YORK. – Un jour, on racontera partout, à juste titre, ce qu'a été Cuba en Révolution, combien d'amour elle a eu et a encore à donner, et combien le rêve – inébranlable –  de transformer ce monde qui est le nôtre en un foyer plus proche de l'humain, lui a coûté cher.
Cette vérité a bouleversé nombre de ceux qui, ce 23 septembre, ont écouté parler du blocus et de l’exigence de mettre fin à ce châtiment impérial contre une Île qui ne souhaite rien d'autre que vivre. Tous les meilleurs sentiments ont semblé se rassembler à la Société de New York pour une culture éthique, où des centaines d'amis étaient venus pour apporter leur soutien à la Patrie en résistance.
Le président Diaz-Canel Bermudez est arrivé dans la superbe et vaste salle et a commencé son intervention en disant aux amis exaltés qui l’attendaient que Cuba embrassait le peuple étasunien et tous les frères et sœurs du monde, tous ceux qui rêvent d'un monde meilleur.
Le président – qui était venu avec son épouse Lis Cuesta Peraza et les membres de la délégation officielle qui l'accompagnaient pendant ces journées d'activités aux Nations unies– n'était pas encore arrivé, que la salle se remplissait d’acclamations en faveur de Cuba, de Fidel et du socialisme. Et dès qu’ils furent tous réunis, le chant rebelle d'une jeune fille s’est fait entendre lançant à tous ce chant : « Construis l'avenir, brise le blocus », et rappelant qu' « un peuple uni ne sera jamais vaincu ».
L’enceinte où arriva ensuite le ministre des Affaires étrangères de la République bolivarienne du Venezuela, Yvan Eduardo Gil Pinto, fut une caisse de résonance parfaite, pour y parler d’humanité, tout comme le fit le jeune ami de Cuba, Manolo de los Santos, qui était avec Diaz-Canel ce vendredi lorsque le président est sorti à l'angle de la rue Lexington et de la 38e rue de New York pour exiger la fin du blocus impérial. 
D'autres amis ont pris la parole, et l’on entendit de belles déclarations comme le fait que Cuba est la partenaire mondiale de la santé pour tous, que les vrais révolutionnaires aiment la vie et non la guerre, ou encore que le centre de gravité du monde se déplace et que, à un moment crucial pour la planète, des changements émergent depuis de nombreux peuples qui ne sont pas les grandes puissances.
Le pouls du monde, a-t-il été dit, bat dans les processus révolutionnaires qui se déroulent dans des pays tels que Cuba et le Venezuela. Le monde n'en peut plus, a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, qui a également parlé de l'urgence de construire un nouveau modèle social.
La musique d'Arturo O'Farril – son latin-jazz imprégnant tout l’espace, avec des morceaux évocateurs de la plus pure cubanité – fut une sorte d’intermède qui permit, à un moment donné de la rencontre de solidarité, au président cubain de monter sur l’estrade pour partager des sentiments et des concepts avec les personnes présentes.
« Nous nous sentons très émus et très touchés, a-t-il déclaré, de participer à cette rencontre de solidarité que vous organisez, vous, les voix dignes des États-Unis, les voix dignes du peuple étasunien, vous qui apportez un énorme soutien à Cuba et au Venezuela, à nos révolutions sœurs, en disant non aux sanctions et aux blocus. »
Diaz-Canel a demandé si, après tout ce qui s'était passé cette nuit à la Société de New York, il était nécessaire qu'il prenne la parole, et une avalanche de « oui » lui a répondu.
Le président a alors déclaré que face à de telles expressions de solidarité, on ressent un énorme engagement, car on sait que la lutte n'est pas seulement pour Cuba, ou pour le Venezuela, mais aussi pour les pays du Sud : c’est une bataille pour « un monde meilleur qui est possible ».
Les héritages de Fidel et de Chavez ont alors émergé d'un discours empreint d'émotion ; la visite en 2018 de cette ville pleine d'amis solides, les journées historiques écoulées durant cette semaine et la situation actuelle que traverse le pays caribéen, avec ce blocus qui étrangle toute une nation, mais qui n'ateint pas  son objectif de faire céder des millions de volontés.
Une émotion très spéciale a envahi la salle lorsque le chef d'État a raconté que le gouvernement étasunien a refusé à Cuba, dans les jours difficiles de la COVID-19, l'oxygène médical et l'accès aux respirateurs pulmonaires.
Des centaines de voix se sont élevées pour condamner ce châtiment et ont accompagné avec émotion le fait que, comme l'a expliqué le président, les scientifiques cubains ont créé les vaccins qui ont sauvé le pays, les jeunes ont fabriqué des respirateurs pulmonaires très performants. C’est ainsi, a précisé le président, que « nous avons maîtrisé la maladie, avec un contrôle qui le classe parmi les meilleurs du monde, avec des vaccins, des médicaments, des équipements et des protocoles conçus à Cuba ».
« Mais il a également été très important et très stimulant de recevoir, dans ce contexte complexe, une aide de solidarité internationale, notamment de grandes quantités de seringues qui sont arrivées de nombreuses parties du monde, des États-Unis, qui ont été envoyées par vos soins », a souligné le président devant les amis réunis à la Société de New York pour une culture éthique.
À propos du blocus impérial, Diaz-Canel a déclaré : « Il est vrai qu'ils nous ont causé des dommages, des difficultés, des pénuries et d'autres difficultés, mais ils n'ont pas réussi à renverser la Révolution cubaine et ils n'y parviendront jamais. La résistance créative du peuple cubain a démontré que l'impérialisme n'a pas la capacité de faire plier notre volonté ni de rompre l'engagement de notre peuple envers la Révolution et le socialisme », a-t-il souligné.
« Recevez une accolade fraternelle et solidaire du peuple cubain, recevez un message d'amitié pour le peuple étasunien, mais aussi pour tous les peuples que vous représentez ici », a déclaré le chef de l'État. Et de souligner : « Nous croyons fermement, comme Fidel nous l'a enseigné, qu'il n'y a pas de force capable de vaincre la force de la vérité et des idées. »
« Nous continuerons à lutter à vos côtés pour Cuba, à lutter pour le socialisme, à lutter pour la justice sociale, à lutter pour conquérir un monde meilleur, et nous y parviendrons et nous vaincrons », a lancé le président qui, en ce jour inoubliable, a conclu son discours par un « Hasta la victoria siempre ! »