ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
« Les peuples de Cuba et du Mexique ont toujours été des frères à travers l'histoire », a rappelé le président Diaz-Canel. Photo : Alejandro Azcuy 

La question a été posée vers la fin de l'entretien : « Quel est, selon vous, le plus grand héritage d'Andrés Manuel Lopez Obrador ? »
« L'amour du peuple. Définitivement, pour le bien de tous, en premier lieu des pauvres, avec le peuple tout, sans le peuple rien. Je peux le résumer à quelque chose qui semble très simple mais qui est très profond : l'amour du peuple. »
C'est Carolina Rangel, récemment élue Secrétaire générale du Parti du mouvement de régénération nationale (Morena), qui a rencontré ce lundi à Mexico le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez. Il s'agit d'une jeune femme de 35 ans qui, sur son compte de réseau social x, se déclare « moreliana, obradorista, (se revendique des idéaux de José Maria Morelos, de Lopez Obrador), féministe, végétarienne, économiste, et partisane de la Quatrième transformation ».
Au terme de la rencontre, dans la résidence de l'ambassadeur de Cuba dans ce pays, Carolina Rangel s'est entretenue avec l'équipe de presse qui accompagnait Diaz-Canel  dans le cadre de sa cinquième visite au Mexique depuis sa prise de fonction à la présidence de Cuba en 2018.
« Les peuples de Cuba et du Mexique ont toujours été frères, historiquement. Ce nouveau processus, que nous appelons le premier étage de la Quatrième Transformation, sera aussi de continuer à marcher ensemble, de continuer à renforcer nos liens fraternels ».
Et la Secrétaire générale d’ajouter : « Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a toujours été un exemple clair de dignité, d'affection et de soutien. Il éprouve une grande affection pour le peuple cubain et lui est très reconnaissant  car il a toujours été à nos côtés dans les moments les plus difficiles. Dans l'une des périodes les plus complexes du monde et de notre pays, pendant la pandémie, nous avons toujours compté sur les autorités et le peuple cubains. »
« Nous avons également abordé une question aussi urgente que la santé, et pas seulement la pandémie, car il s'agit d'une lourde dette que nous ont laissée les gouvernements néolibéraux. C'est dans le peuple cubain que nous avons trouvé ce grand soutien », a-t-elle rappelé.
En ce qui concerne la nouvelle direction de Morena, Carolina Rangel a souligné qu'« que notre organisation politique  est dirigée par Luisa Maria Alcalde, une femme extraordinaire, une jeune femme de gauche et de lutte, qui a obtenu des résultats remarquables à différentes étapes de la Quatrième transformation ».
Plus loin, elle a évoqué le « grand comité exécutif national, composé principalement de jeunes, mais avec des résultats, qui viennent de l'‟Obradorisme”, des principes de la Quatrième transformation ».
–Dans quelle mesure le fait que tant de femmes assument des responsabilités élevées fait-il une différence dans la vie du Mexique ?
– C'est une énorme responsabilité, car à différents moments de l'histoire, nous avons affirmé que les femmes et les jeunes qui sont ici et qui ont répondu présent peuvent le faire, et le faire bien.
Oui, nous sommes jeunes, mais en même temps, nous avons participé à ce processus historique en accompagnant AMLO contre vents et marées. C'est un grand défi de faire de la politique avec l'absence publique de Lopez Obrador, mais son héritage est vivant. Ces jeunes de Morena ont également le grand honneur d'accompagner la première femme présidente du Mexique.
 Lorsque nous parlons de l'époque que nous souhaitons pour les femmes, nous voulons qu'elle s'étende à la sphère publique et à la sphère privée. Dans chaque espace, dans chaque foyer mexicain, le thème de l'époque des femmes doit être présent.
 Il s'agit d'un changement historique pour le pays, qui se reflète dans sa présidence, mais aussi dans la présidence du parti le plus important à l'heure actuelle. Ce n'est pas seulement parce que ce sont des femmes, mais parce que ce sont des femmes de gauche, des femmes qui luttent, des femmes dûment préparées. C'est un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité.
Nous ne pouvons plus reculer, les femmes et les jeunes ne feront plus aucun pas en arrière. Nous devons continuer à gagner des droits et à rechercher des droits pleins et entiers pour tous, en particulier pour les secteurs historiquement marginalisés.