ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
Depuis 1959, la politique d'immigration des États-Unis à l'égard de Cuba a été utilisée comme une arme contre la Révolution. Photo: Juvenal Balán

• Une dangereuse route de trafic de personnes traverse le détroit de Floride. Le nombre d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont disparu en mer alors qu'ils tentaient ce périlleux voyage, attirés par le chant des sirènes du rêve américain, et victimes de la politique du gouvernement des États-Unis, qui incite l'immigration clandestine comme arme dans la sale guerre contre Cuba, est douloureux.

Récemment, des agents fédéraux ont appréhendé dans les îlots de la Floride trois hommes liés au trafic d'immigrants cubains, ce qui a conduit au démantèlement d'une partie d'un réseau qui se livrait à cette pratique criminelle.

Des responsables des garde-côtes ont rapporté que leurs navires ont intercepté 107 Cubains depuis le début de l'année, dépassant déjà le total des 12 mois précédents, selon les médias.

La mafia qui opère sur cette route possède des maisons secrètes à Miami, une flotte de hors-bords dont les équipages sont prêts à tout pour gagner quelques dollars, et une longue expérience dans ce domaine et dans d'autres activités illégales.

Les criminels entrent en contact avec des Cubains vivant aux États-Unis et proposent, moyennant le versement d'une forte somme d'argent, environ 10 000 dollars, de faire transporter leurs proches des côtes de l'archipel cubain à Miami.

Autre mode opératoire : contacter sur l'Île des personnes prêtes à émigrer par le biais de téléphones portables ou d'Internet, ou bien l'un des « organisateurs » se rend à Cuba pour assurer personnellement la prise en charge du voyage.

Le 2 mars dernier, un départ illégal a eu lieu depuis la côte nord de la
province de Villa Clara, organisé depuis les États-Unis à l'aide d'une vedette rapide destinée au trafic d'êtres humains. Deux jours plus tard, à trois miles nautiques au large de Cay Sal, aux Bahamas, l’embarcation a chaviré, faisant un mort et plusieurs disparus.

Ceux qui se lancent dans une telle « aventure » courent de nombreux risques, car aveuglés par leur avidité, les organisateurs ne se soucient guère de la capacité de transport des embarcations. Plus le nombre de personnes voyageant sur celles-ci est élevé, plus le profit est important.

Pour ces trafiquants, habitués à transporter des stupéfiants de l'Amérique du Sud vers les États-Unis, et à faire face à la concurrence avec une cruauté et une violence extrêmes, la vie de leur « marchandise » ne vaut rien.

Il est bien connu que l'ordre donné par les cartels aux passeurs, si les forces de l'ordre interceptent un bateau en mer avec des migrants à bord, est de couler le bateau et de ne laisser aucun témoin.

Les incitations constantes à l'émigration illégale, alors que les accords signés entre Cuba et les États-Unis à ce sujet ne sont pas respectés, le maintien de la loi d'ajustement cubain et le blocus économique, intensifié en pleine pandémie de covid-19, montrent clairement qui encourage l'émigration illégale et le drame vécu par certaines personnes imprudentes sur la route toujours dangereuse du détroit de Floride.