ORGANE OFFICIEL DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE CUBAIN
En 1972, le virus de la peste porcine a entraîné l'abattage de plus d'un demi-million de porcs, une attaque qui s'est répétée en 1980. Photo: Liborio Noval

La guerre économique que les États-Unis mènent contre Cuba depuis plus de 60 ans, la plus longue et la plus féroce de l'histoire, n'a pas épargné un seul secteur de la vie quotidienne des Cubains.
Dans son effort pour briser une nation entière, l'empire semble prêt à utiliser « les méthodes de la Divine Providence » et à ne pas laisser pierre sur pierre.
Le blocus ne permet pas, pour ne citer que quelques exemples, l'utilisation du dollar dans les transactions commerciales, interdit aux entités cubaines d'ouvrir des comptes de correspondants dans les banques américaines et ne cesse de traquer vicieusement les opérations financières de l'Île.
Ces mesures suffiraient à elles seules à mettre en faillite l'économie de n'importe quel autre pays ne disposant pas du système socio-économique en place à Cuba. Cependant, elles ne sont qu'un échantillon de l'écheveau de lois, de sanctions et d'interdictions dont souffre le peuple cubain.
Mais il existe un autre front dans cette guerre, tristement célèbre pour sa cruauté : la guerre biologique, qui constitue une menace à la fois pour la santé et pour l'économie.
En 1961 et 1962, la CIA a introduisit à Cuba la maladie de Newcastle, qui provoqua une forte mortalité dans le cheptel aviaire.
En 1972, le virus de la peste porcine africaine entraîna l'abattage de plus d'un demi-million de porcs, une attaque qui s'est répétée en 1980, provoquant une deuxième épidémie après l'introduction d'un virus génétiquement manipulé en laboratoire.
C'est au cours de l'été 1981 que les bovins ont été infectés par la myélite ulcéreuse ; en 1993, ce fut au tour des lapins de souffrir d'hémorragies virales et, trois ans plus tard, les abeilles ont contracté l’acarien varroa, un parasite qui occasionne une forte mortalité dans les ruches.
On peut ajouter à cette liste le scolyte du caféier, qui a anéanti les plantations de café, la rouille de la canne à sucre, la moisissure bleue du tabac, le thrips palmi, l'acarien du riz, etc.
Il ne s'agit pas d'inventions ou de récits issus de théories du complot. En 1979, le Washington Post a rapporté que la CIA avait mis en place un programme contre l'agriculture cubaine et que des agents avaient été fabriqués à cette fin depuis 1962.
Devant un jury américain, Eduardo Arocena, chef du groupe terroriste Omega 7, a reconnu en 1984 avoir participé à une opération d'introduction de germes dans l'Île dans le cadre de la guerre biologique contre Cuba.
Les scientifiques cubains ont pu démontrer que tous ces virus avaient été manipulés en laboratoire pour les rendre plus virulents, plus adaptables au climat, plus résistants aux médicaments ou aux agents chimiques et biologiques, et plus difficilement détectables.
Les dégâts causés à l'économie du pays sont innombrables ; la destruction des cultures, des volailles, du bétail et des porcs a entravé la production de denrées alimentaires de base et a ralenti le développement agricole.
La guerre biologique est étroitement liée au blocus, dans le cadre de la stratégie visant rendre la population de l'île rebelle par la famine, la misère et les maladies.