
Dans un contexte marqué par de sévères coupes budgétaires affectant des services publics essentiels aux États-Unis, des législateurs anti-cubains extrémistes ont recours à des manœuvres visant à forcer l'approbation de 75 millions de dollars du Trésor au titre du financement d'actions et de programmes pour provoquer un « changement de régime » sur l'Île caraïbe.
Le chef de la diplomatie cubaine, Bruno Rodriguez Parrilla, a dénoncé sur son compte x que « tout en misant sur les coupes millionnaires dans les services publics aux États-Unis, les politiciens anti-cubains exercent des pressions pour faire adopter un budget de 75 millions de dollars destinés à la subversion à Cuba ».
Et d'ajouter : « Cette assignation perpétue une entreprise corrompue dont les groupes et les individus liés au lobby anti-cubain continuent de bénéficier, au détriment à la fois du contribuable étasunien et du peuple cubain, qui subit les conséquences de ces politiques. »
Les partisans de cette initiative au Congrès affirment que ces fonds sont nécessaires pour « promouvoir la démocratie », mais dans la pratique, ils sont utilisés pour entretenir un secteur hostile lucratif et obsolète, alors que des millions de citoyens des États-Unis manquent de services de base.
Dépenser de l'argent public pour des actions interventionnistes, en particulier à un moment où de vastes secteurs de la société des États-Unis ont besoin d'investissements publics et de solutions à des problèmes sociaux urgents, constitue également un manque de principes et une attitude irrespectueuse envers son propre peuple.
À l’heure actuelle, environ 36 millions de citoyens de ce pays n’ont pas d’assurance maladie, un chiffre qui pourrait passer à 45 millions d'ici 2034, avec environ 10 millions de personnes supplémentaires susceptibles de perdre leur couverture santé en raison des réductions d'impôts et des changements dans le soutien de base à Medicaid et à d'autres programmes d'État.
Le nombre de sans-abri aux États-Unis a atteint un niveau record de plus de 770 000 en 2024, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2023, selon le ministère du Logement et du Développement urbain (hud).
Dans des villes comme New York, la crise est particulièrement grave : seuls 36 % des ménages à très faibles revenus disposent d'un loyer abordable et le taux de vacance des logements à loyer modéré est inférieur à 1 %. Par ailleurs, 73 % de ces familles consacrent plus de 50 % de leurs revenus disponibles à leur logement, ce qui les plonge dans une extrême précarité.
Parmi les groupes les plus durement touchés figurent les moins de 18 ans, avec une augmentation de 33 % du nombre de mineurs sans-abri, et la communauté noire, qui représente un pourcentage disproportionné de la population totale des sans-abri.
Des études récentes révèlent que plus de 60 % des familles étasuniennes ont du mal à couvrir non seulement les besoins de base, mais aussi les besoins essentiels tels que les soins médicaux, l'enseignement supérieur et la garde d'enfants, ce qui implique que la pauvreté et la précarité économique touchent un secteur plus large que celui couvert par les statistiques officielles.
Ainsi, d'ici 2025, les États-Unis compteront environ 36,8 millions de personnes officiellement pauvres, selon la définition fédérale de la pauvreté, avec un impact social important et une difficulté croissante à répondre aux normes minimales de la vie moderne.
Parallèlement, des millions de dollars seront à nouveau gaspillés pour soutenir les différentes structures créées à l'intérieur et à l'extérieur de Cuba, autrement dit les « mercenaires de Washington », ces organisations qui reçoivent année après année de l'argent du gouvernement étasunien pour le travail de subversion interne sur l'Île.
Par exemple, pour ce qui est des programmes de soutien numérique et technologique aux « cyberdissidents et opposants cubains » : environ 20 millions seraient destinés à ceux qui prévoient l'utilisation de technologies innovantes pour promouvoir une plus grande communication et connectivité entre les « activistes » contre-révolutionnaires.
Un montant similaire sera consacré aux campagnes de lobbying et de pression internationale, coordonnées avec d'autres agences fédérales et diplomatiques, ainsi qu'au financement de plateformes numériques spécialisées dans les opérations de diffamation.
Parmi les projets subversifs auxquels cet argent sera destiné figure la campagne contre la coopération médicale, considérée comme une priorité par le Département d'État, une action qui met en danger la santé et la vie de millions de personnes dans le monde qui bénéficient actuellement de services médicaux cubains.
Les membres de ces plateformes et d'autres projets anti-cubains ne sont nullement des « combattants de la liberté ». Ce sont simplement des employés à la solde des Yankees qui profitent de la souffrance de leurs compatriotes sur l'Île. Ils ne sont que les exécutants d'une politique vouée à l'échec, rien de plus.
Ces fonds seront utilisés pour punir le secteur public de l'Île et porter atteinte aux services essentiels tels que la santé, l'éducation, le sport, la culture, etc. sans exclusion d'aucune sorte.
Il servira à payer la traque des compagnies maritimes qui acheminent du carburant et des marchandises à Cuba, à financer le boycott du commerce et des investissements sur l'Île.
Ces votes n'ont jamais eu pour but de soutenir le peuple cubain, mais de plonger les habitants de l'Île dans le désespoir et de faciliter ainsi la reconquête de Cuba par les monopoles yankees et les élites vendues, représentées par les politiciens anti-cubains qui prospèrent au Congrès.
Sources : usa Gov : usa Gov, Coalition for the Homeless, Democracy Now.